"Sick Boy" : la mue de The Chainsmokers

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     Depuis 3 ans, le duo The Chainsmokers n'arrêtent plus de nous proposer des titres tous plus dingues les uns que les autres. La carrière des deux DJs a pris un tournant majeur après la parution de l'EP "Bouquet' qui leur a offert le tube "Roses". Mais le succès va devenir conséquent et planétaire avec l'EP "Collage" duquel est extrait le hit "Closer". Sur ce morceau tropical chill langoureux, Drew Taggart, la moitié du groupe, pose sa voix. En plus d'être DJ, le groupe trouve en Drew Taggart est véritable talent pour le chant. S'ensuit leur premier album couronné de succès grâce à leur collaboration sur "Something Just Like This" avec Coldplay, un des titres les plus vendus à travers le monde en 2017.
     L'exploitation de l'album "Memories ... Do Not Open" étant terminée, le duo passe à la vitesse supérieure. Et c'est une véritable évolution qui marque ce retour.

  
  Sur "Sick Boy", Alex Pall et son acolyte expérimentent et se dirigent vers des sons plus rock alternatif en gardant une dimension électro euphorisante  On retrouve un peu de 21 Pilots dans le morceau. Au niveau du texte, l'évolution est la même. Terminées les paroles légères et place à l'engagement. Le morceau se veut lutter contre le narcissisme et sonne comme une visée politique et identitaire. Sur "Sick Boy", on retrouve Drew Taggart aux vocalises qui sont absolument bluffantes et assurées. 

Jeff

Laurent Lamarca : une poétique ritournelle

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     Laurent Lamarca, voila un artiste dont vous n'avez sans doute jamais entendu parler.

     Et pourtant l'artiste (auteur, compositeur et interprète) n'est pas inconnu des aficionados. Sa voix chaude tourne actuellement sur les radios avec son sublime morceau "Le Vol Des Cygnes", extrait de son EP "Borderlune" sorti quand même en 2015. Mais pourquoi le titre a-t-il mis tant de temps à parvenir jusqu'à nos oreilles?

     Tout simplement parce qu'après la sortie de l'EP, la carrière de Laurent Lamarca a pris une autre dimension et il a écrit et composé pour quelques artistes. On lui doit une grande partie du répertoire des Fréro Delavega, notamment la très belle chanson "Le Coeur Elephant". Il a donc mis entre parenthèse sa carrière de chanteur. Fin 2017, Laurent Lamarca renvoie aux radios "Le Vol Des Cygnes".


     Cette charmante ritournelle est d'une incroyable beauté. Réchauffée par la voix de l'artiste et par le soleil qui s'y dégage, la chanson donne le sourire et cette petite envie de rejoindre les derniers recoins de soleil qu'il y a encore en France. Morceau folk, "Le Vol Des Cygnes" appelle à espérer, malgré de le fait qu'on sente arriver une période un peu dure. Elle a pour ambition d'aller chercher le soleil au sens figuré du terme.

     L'artiste la décrit comme une chanson automnale mais, à l'image du clip, on pense plutôt au printemps. Justement, l'histoire de ce clip est absolument fabuleuse. Laurent Lamarca est parti en road trip dans le Sud Ouest, autour du bassin d'Arcachon. Il a rapporté avec lui une oiseau en bois dans le but de la faire peindre par des dizaines de personnes croisées lors de son périple, afin de le faire voler et de lui faire vivre ce que peu de gens peuvent vivre. A l'occasion du renvoi en radios du morceau, le clip est aussi ressorti il y a quelques jours.

     Laurent Lamarca a donc pris le temps qu'il avait besoin pour proposer un second album, qui devrait paraître cette année, avec comme locomotive "Le Vol Des Cygnes".

Le réconfort après le réconfort : Cigarettes After Sex

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     Ce soir, La Chronique Musicale vous propose un instant pur, un moment de douceur qui pourrait se résumer à deux plaisirs extraits du nom même du groupe que nous vous proposons de découvrir ce soir : Cigarettes After Sex.

     Qualifiée de dream pop, leur musique est embuée et lugubre comme la cigarette, sensuelle et suave comme le sexe. Planante et addictive comme les deux. Deux mots qui résument à merveille l'atmosphère qui se dégage de ce groupe né en 2008 à El Paso au Texas.


     Bien que leur premier EP "I" date de 2012, il aura fallu attendre 2017 pour qu'ils enfantent leur premier album éponyme. Dix titres qui manient à merveille les instruments purs du rock (guirares, batterie, piano) comme le silence, maintenant un rythme lent-goureux bercé par la voix presque androgyne du chanteur Greg Gonzalez.

      Cet enfantement parle d'amour, bien sûr, d'érotisme, de mélancolie, de solitude et... d'amour. Bref, les méandres de la vie.

     Leurs influences sont multiples : Miles Davis, David Lynch, The Cowboy Junkies ou encore Françoise Hardy (true story !).


           
      « La fille avec qui je sortais m’a initié à ce rituel des cigarettes fumées après l’amour. Une nuit que nous étions ensemble, le nom m’est apparu comme un flash. Et a fini par s’imposer. » a déclaré Greg Gonzales.
     Et ils finiront par s'imposer.
 
      Après un passage par l'hexagone l'année dernière, ils seront de retour les 25 et 26 mai au Trianon de Paris.

"Feeling Good" (1965) : un classique parmi des reprises

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    Une voix nacrée voletant hésitante sur un morceau de silence. Puis une flopée d'instruments prennent sérieusement son arrière : les cuivres à prime abord, le piano comme baguette magique. Mais le véritable envol attendra les secondes finales pour atteindre le firmament.

     1965 : Nina Simone interprète "Feeling Good". Une révélation.


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L'originale
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     Mais derrière ce chef d’œuvre se cache déjà une première reprise. Car si Nina Simone immortalisera cette version sur l'album "I Put A Spell On You", c'est un an plus tôt que le titre viendra à la vie.

     Nous sommes le 3 août 1964. Dans l'enceinte du Théâtre Royal de Nottingham, le compositeur Anthony Newley et le parolier Leslie Bricusse lancent la comédie musicale "The Roar Of The Greasepaint - The Smell Of The Crowd" (littéralement "Le grondement de Greasepaint – L’odeur de la foule"). Ce musical a pour toile de fond l'Angleterre des années 60 et traite de la différence entre les classes sociales. Le Guyanais Cy Grant endosse le rôle du "Negro", luttant contre le héros "Cocky" et finit par gagner l'émancipation.
     C'est lors de la scène du triomphe que le chanteur entonne, dès la première représentation,  "Feeling Good", annonciateur d'une nouvelle vie, de liberté, de renaissance, de positivité.


      La comédie donnera lieu à un album paru le 18 février 1965 dans lequel on retrouve pour la première fois une version studio du titre : dans un style jazzy, porté par le doigté du pianiste Bill Le Sage.
     Le rôle de Grant sera repris l'année suivante par Gilbert Price.

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La consécration
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    La version de Nina Simone est bien entendu la plus célèbre de toutes.

    Enregistrée à New York en janvier 1965, cette reprise, produite par Hal Mooney, est pourtant très paradoxale. En effet, elle diffère par la voix grave de la chanteuse américaine, donnant un aspect très sombre au titre, pourtant originalement joyeux et optimiste. Les cuivres sont aussi très présents. Sans doute ce changement de ton signifie-t-il que la liberté n'est que fragile...

      Si cette version est devenue avec le temps culte, il est étonnant de constater que la version single n'est sortie qu'en... 1994 ! En effet, en 1965, l'album "I Put A Spell On You" est chargé de tubes à l'époque : "I Put A Spell On You", reprise de Jay Hawkins, ou "Ne Me Quitte Pas", autre reprise bien connue dans notre hexagone. Force est de constater que le phénomène de reprises aujourd'hui décrié (Tal, M Pokora, ...) était déjà fait à l'époque ! Alors, pourquoi avoir attendu presque 30 ans pour révéler ce titre me direz-vous ? Remerciez Volkswagen : elle a utilisé ce titre pour promouvoir sa marque automobile à la TV en Angleterre. Devenue si populaire, cette version est aussitôt sortie en single, atteignant le top 40 l'été 1994 !

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Le top 5 des reprises
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    Depuis, le moindre album de reprises jazzys ne saurait passer à côté de ce titre devenu un classique. Si certaines reprises sont bonnes, peu d'artistes peuvent s'enorgueillir d'avoir égalé le talent de Nina Simone.

     J'ai donc sélectionné pour vous 5 reprises qui valent - vraiment - le coup d'être entendues.


     Au rayon jazzy, Michael Bublé est sûrement l'un des meilleurs de la décennie 2000 (avant de faire des albums de reprises de titres de Noël). Donnant un coup dépoussiérant sans dénaturer sa valeur, le canadien donne en 2005 de la puissance et du charisme un peu à la James Bond sans trop en faire. C'est magnifique, c'est majestueux. WOW ! Elle est extraite de son très bon album "It's Time".



     La reprise la plus connue est bien sûr celle de Muse. C'est aussi l'une des meilleures. Sortie en 2001 dans l'album "Origin Of Symmetry", elle a été souvent utilisée dans des publicités, avant d'être retirée d'une pour Nestlé, faute de permissions du groupe. Elle sera remplacée par celle de Simone.




     Plus récemment, c'est le DJ Avicii qui y mit sa patte. Oui oui, Avicii ! Connu pour ses compos électro/pop, l'artiste a étonné autant qu'il a séduit ! Avec la participation de la chanteuse Audra Mae, il offre à ce classique un coup de jeune, un coup de modernité, sans mauvais coup de griffe. Coup de chapeau ! En ressort une version mélo-dramatique, nuancée de méandres langoureux et d'éclaircies salutaires. Un coup de génie !



     Dans un récent album hommage à la grande Nina intitulé "Nina Revisited", c'est Lauryn Hill qui a surpris par sa reprise tout en sobriété mais en justesse.




     Enfin, concluons ce top par une reprise plus pêchue. Spécialisés des beatboxes (comprenez "boîtes à rythmes vocales"), les Berywam ré-interprètent ce classique à quatre bouches. C'est émouvant, c'est surprenant, c'est à écouter !


     Quelle est votre reprise préférée de ce standard devenu intemporel ?

Le coeur de Troye Sivan bat de plus belle sur "My My My!"

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      Troye Sivan est de retour !

      Après un premier opus "Blue Neighboorhood" couronné de succès en 2015, le jeune prodige de la pop internationale sort "My My My!", son cri d'amour et surtout de bonheur !


     Démarrant sur un tempo plutôt lent et lancinant dans la continuité de ses hits "Heaven", "Youth" ou "Talk Me Down", Sivan rayonne sur un titre dynamisé par des pulsions danse ultra efficaces !

      Cette pulsion, c'est celle de l'amour qu'il crie tout au long de ce titre. L'amour pour son chéri, le mannequin Jacob Bixenman, qui lui impulse toute cette énergie qui nous pousse à exploser dès le premier refrain.

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Oh my, my, my! I die every night with you !
Oh my, my, my! Living for your every move.
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      Une énergie positive, solaire, luminescente. Une énergie suave, sensuelle et romantique aussi qui coule dans les couplets presque murmurés à l'atmosphère plus intime. 
     Ce nouveau single est le premier du second album de Troye, prévu pour le courant de l'année. 

Rita Ora renouvelle la scène pop !

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     2018 sera son année ! Pas moins de trois singles classés dans le top 50 début janvier : Rita Ora est l'une des valeurs sûres de la pop actuelle.



      C'est au printemps dernier que cette jolie fleur poussée dans la capitale kosovare éclot de la main verte et fertile du génie-al Ed Sheeran. "Your Song" sera sa chanson. 2017 signera son grand retour.

     Car la carrière de Rita Sahatçiu, alias Rita Ora, débuta dans la fin des années 2000. Née en 1990 de parents albanais, c'est dans les rues londoniennes qu'elle grandira, toujours passionnée par la musique. Collaborant déjà avec les plus grands (Craig David, Drake, Jay Z), c'est ce dernier qui aura le déclic et lui fera signer un contrat dans le label Roc Nation. Le début d'une success story.

      Son premier opus éponyme sortira en 2011, mené par un hit, "Hot Right Now", se classant directement à la première place du très prisé UK Singles Charts.


      Le single "How We Do" suivra. Son style se trouve au carrefour de la pop, du r'n'b, influencées par le jazz, l'electro ou le hip/hop (comme son titre "RIP" en duo avec Tinie Tempah).

     Un titre qui aurait pu être prémonitoire.....

      En effet, la suite de sa carrière patine... En cause, sa séparation avec son chéri de l'époque, Calvin Harris, à l'origine de plusieurs titres de son second album qui aurait dû sortir en 2014, et qui s'opposa à sa sortie. La chanteuse se contentera les années suivantes donc de featurings avec les rappeurs Iggy Azalea, Chris Brown ou Charli XCX, d'une participation dans le juré de The Voice UK, et d'une participation très remarqué au second volet de Cinquante Nuances de Grey, interprétant la jeune soeur de Christian.


      2016, changement de cap : Rita Ora quittera la maison de disques Roc Nation.

      Pour mieux rebondir un an plus tard...


      Un second album enfin en préparation, Rita Ora signe en 2017 pas moins de 3 singles classés dans les charts du monde entier : "Your Song", Lonely Together" feat. Avicii, et surtout "Anywhere", qui s'impose vite comme l'un des hits pop/dance de l'hiver !

     Et la belle ne s'arrête pas là. Elle sera de nouveau au casting de l'ultime volet "Cinquante Nuances Plus Claires" en salles le 8 février prochain, et, cerise sur le gâteau, tient le titre phare de la BO du film, toujours signe de succès (jugez plutôt : "Love Me Like You Do" d'Ellie Goulding, "Earned It" de The Weeknd et "I Don't Wanna Live Forever" de ZAYN & Taylor Swift, ont été les slows des hivers 2015 et 2017). De bon présage donc pour "For You", single qu'elle partage avec Liam Payne, autre valeur montante de la pop cette année.


      Souhaitons donc à Rita Ora pour 2018 une route parsemée d'or et de succès, un deuxième album qui s'annonce déjà l'un des gros cartons de l'année. La pop se renouvelle donc enfin, Rita Ora, une pépite !

SZA & Calvin Harris : un son funky pour le "Weekend" !

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     Éreintés par cette dure semaine ? Envie d'être à la cool ? SZA & Calvin Harris vous balancent "The Weekend", un son funky parfait pour vous détendre !


     A l'origine, c'est à la jeune américaine SZA (que vous avez sûrement entendus dans "What Lovers Do", le dernier Maroon 5) que l'on doit "The Weekend". Chanteuse de r'n'b, hip/hop et neo soul, cette originaire de Saint Louis dans le Missouri a sorti son tout premier album l'an dernier intitulé "CTRL", engoué de la parution de 3 EPs depuis 2012.

     De ce titre slow soul / hip/hop hyper sensuel, l'écossais Calvin Harris a donné sa DJ touch et quelques notes de piano veloutées dans la veine pulse très rétro 70's de son (excellent) dernier opus "Funk Wav Bounces Vol.1" dont sont extraites les bombes "Slide", "Rollin", "Faking It", "Hard To Love" et surtout le hit "Feels".

   

   Ce remix apporte une énergie et un groove fous, parfaits pour bien débuter le week-end !

Charlotte Cardin, tornade venue d'Outre-Atlantique


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    Et elle risque de tout dévaster sur son passage !
 
     Cette canadienne de 23 ans (aux faux-airs de Jennifer Carpenter, Debra dans "Dexter" si ça vous parle) s'est fait connaître en étant finaliste il y a 5 ans de l'émission "La Voix" (équivalent canadien de "The Voice"). Mais elle a attendu 4 années pour mûrir son projet et sortir un gros EP (8 chansons) en septembre dernier, du même titre que la première chanson "Main Girl" : grand bien lui en a pris.


     On rentre directement dans le vif du sujet : elle pose sa superbe voix sur des sonorités bien pop qui font du bien à nos oreilles et qui montrent directement son énorme potentiel!
      La deuxième chanson, "Dirty dirty", montre plutôt ses influences d'Amy Winehouse : voix dans les graves, synthé, on retrouve des ressemblances qui ne sont pas pour nous déplaire. D'ailleurs elle dit elle-même qu'elle écoute aussi bien du Winehouse que du Céline Dion : on peut s'attendre à tout.

      Par la suite, de bonnes chansons en anglais, avec "Like it doesn't hurt" qui tire son épingle notamment.

      Mais Charlotte Cardin a un autre atout : elle chante également en français ! C'est avec deux chansons françaises qu'elle décide de clore son EP : "Faufile" et "Les échardes". Et elle arrive à nous toucher, autant qu'en anglais !
     Elle a déjà fait ses preuves au Canada, étant déjà reconnue comme une grande artiste : la France ne va pas tarder à découvrir son immense talent. Retenez bien son nom !

France Gall : "Évidemment", tu nous manqueras...

https://lachroniquemusicale.blogspot.com/2018/01/a-la-une-france-gall-evidemment-tu-nous.html     La nouvelle foudroyante est tombée ce matin : la grande France Gall nous a quittés.


     Âgée de 70 ans, la belle s'en est allée des suites d'un cancer. La Parisienne laisse derrière elle une discographie considérable, bercée des plus belles chansons d'amour du répertoire français, de titres engagés, et d'une histoire...

     Celle que la France a découverte en 1965 lors de son passage à l'Eurovision avec son désormais cultissimme "Poupée de cire, poupée de son" (elle aura même remporté cette édition-là). France a pourtant démarré quelques années plus tôt en entonnant "Sacré Charlemagne"  écrit par son père, lui-même chanteur et auteur pour des monstres tels Charles Aznavour ou Edith Piaf. Ses racines musicales remontent même plus loin puisque son grand-père avait cofondé Les Petits Chanteurs A La Croix de Bois.

     De cette folle décennie 60, on ne retiendra que sa chanson suggestive et ô combien controversée "Les sucettes" écrit de la plume de Serge Gainsbourg, ses disques suivants ne réitérant pas le succès. Sa vie sentimentale soulèvera davantage les foules de cette époque "SLC" : sa liaison avec Claude François (leur rupture sera à l'origine de "Comme d'habitude"), puis Julien Clerc (autre rupture, autre chanson : "Souffrir pour toi n'est pas souffrir"). Décidément, les temps étaient durs.....


     Sa carrière renouera avec le public en même temps que son coeur retrouvera l'amour. Un seul nom a changé sa vie, celui de Michel Berger. 1974 : "La déclaration d'amour".
    D'une muse, France Gall deviendra son épouse en 1976, après quoi deux enfants naitront : Raphaël puis Pauline.

     Ensemble, ils formeront l'un des duos les plus glorieux de la chanson française. Que des tubes : "Ca balance pas mal à Paris", "Musique", "Viens je t'emmène", "Besoin d'amour", "Il jouait du piano debout", "Tout pour la musique", "Diego", "Résiste", et bien sûr "Évidemment".

     Ensemble, ils formeront Starmania, l'une des comédies musicales françaises les plus célèbres. Ensemble, ils s'investiront, pour l'Afrique, Dakar, ce qui donnera lieu à un album engagé "Babacar" et l'action SOS Ethiopie.

     Ensemble, tout aurait été possible. Si ce n'est défier les jougs de la mort. 2 août 1992, Michel Berger s'en va, foudroyé par une crise cardiaque, à seulement 44 ans. Elle-même sera ensuite touchée par un cancer du sein, un an après. Mais c'est l'évènement suivant qui sera fatal pour sa carrière : le décès brutal de leur fille en 1997 emportée par une mucoviscidose.


      Depuis discrète, si ce n'est lors de la fondation de la comédie musicale Résiste en 2012. Elle est partie ce matin rejoindre le Paradis Blanc, son paradis blanc, aux côtés de celui qui fut l'homme de sa vie. Laissant comme un goût amer en nous, celui d'une carrière trop tôt achevée, celui d'une voix hors pair, d'une sensibilité à fleur de peau, d'une magie. 

     Évidemment, nous garderons cette blessure en nous. Tu nous manqueras...


"What's Up?" (1992) : le cri d'une (ré)génération

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     1992 : résonne une rage, une envie et des espoirs, ceux de Linda Perry, la charismatique chanteuse des 4 Non Blondes. 2018 : nous vous proposons de redécouvrir ce titre plus que jamais au coeur d'une (ré)génération.


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"I scream from the top of my lungs 
'What's going on?'  
And I say, hey hey hey hey 
I said hey, what's going on?"
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      "What's Up?", avant d'être repris pour le nom d'une célèbre application sociale, est une expression anglaise courante signifiant "Que de neuf". Les 4 Non Blondes, à défaut d'être des docteurs (...), s'en emparent pour conter les boires et les déboires d'une génération en quète de régénération. A coup d'illusions, de désillusions, d'un monde loin d'être en phase avec les aspirations débordantes d'une jeunesse en recherche de son sens. De sa destination.

     C'est donc un véritable cri que pousse Linda Perry. Un cri du coeur. Le coeur de cette génération des 90's qu'elle incarne en beauté, confrontée au chômage de masse, à la guerre, aux institutions politiques loin de la réalité. Une génération en quète d'identité.

    Mais 25 ans plus tard, ces questions n'en demeurent-elles pas encore plus que jamais d'actualité ?

    C'est peut-être pour cela qu'en 2015, la série TV Sense 8, produite et diffusée sur Netflix, s'empare de ce titre. Les 8 protagonistes du show interprètent cet hymne en choeur dans l'épisode 4 (intitulé justement What's Going On?), puis dans une version remixée dans la seconde saison.



      Enregistré en 1992 aux Etats-Unis, c'est surtout en Europe que le titre rencontre un succès immense, accédant à la première place des charts de plusieurs pays (Pologne, Autriche, Suisse, Allemagne, Irlande, Norvège, Pays-Bas). L'album Bigger, Better, Faster, More! suivra la même année (l'unique du groupe) avant que le single ne paraisse plus tard le 23 juin 1993. 

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"Twenty-five years and my life is still, trying to get up that great big hill of hope for a destination."
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