"Jupiter Calling" des Corrs : au nom du Père

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 Le quatuor irlandais The Corrs est de retour, deux décennies après  "Forgiven, Not Forgotten" leur premier opus. Enfants des 90's, vous n'avez pas pu passer à côté de leur cocktail détonant de pop et de mélodies celtiques : "Breathless", "Runaway", "Radio" ou encore "Only When I Sleep"...

60 millions d'albums vendus plus tard et un hiatus de 10 ans parsemé de chemins solos et de la disparition de leur père, les frères et soeurs Corr en appellent à lui dans un album différent de leurs précédents : "Jupiter Calling".


 "SOS" (2017)
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"Blame it on love, blame it on sorrow. Blame it on a star that fell too soon or jupiter calling, can you hear them cry?"
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Afficionado des albums conceptuels, je suis aussitôt tombé sous le charme de ce nouvel opus aux accents frais de la douceur celtique. Il y respire un doux parfum de mélancolie.

Le violon de Sharon, le tin whistle d'Andrea, les percussions de Caroline et la guitare de Jim s'accordent en toutes harmonies dès le premier extrait "Son of Solomon". A mille lieux de l'électro-statique "White Light" paru deux ans plus tôt (on avait même oublié ce retour éclair), celui-ci est authentique. Il se rapproche d'ailleurs de leur hommage à leur verte Erin, "Home" (2005), les textes inédits en valeur ajoutée. 
 

 
"Son of Solomon" (2017)

Les textes, parlons-en d'ailleurs. La patte Corrs est toujours la même, savoureux mélanges sentimentaux sublimés par la voix veloutée de la chanteuse. Si la plupart des 13 titres de cet opus traient encore et toujours d'amour ("Bulletproof Love", "A Love Divine"), il est salutaire de souligner la présence de plusieurs textes engagés, dont "SOS" single phare, un appel aux réfugiés syriens. Mais l'absence paternelle hante cet opus, lumineux de noirceur et de tristesse (citons l'angélique "Road To Eden"). 
                        
  "Road To Eden" (2017)

Alors le seul regret sera justement cet amas de mélancolie qui nous fait presque oublier que The Corrs peuvent aussi nous enjouer de titres festifs. Mais il n'en sera rien. Il nous faudra réécouter "Summer sunshine", "Angel", "Old Town", "Stay" ou leur cultissimme "Breathless".

 "Old Town" (1998)

 "Angel" (2004)


 "Breathless" (2000)

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"Jupiter Calling" est un vrai retour vital et vivifiant aux racines celtiques des Corrs. La magie est intacte, le son est authentique. Bienvenue à la maison. 3,5/5
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n.

Un instant d'éternité avec The Piano Guys

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Fermez les yeux, ouvrez grand vos ouïes. Laissez-vous baigner par la magie et la beauté des notes pianotées par The Piano Guys.

Cover de "Perfect" d'Ed Sheeran (2017)


Jon Schmidt, Steven Sharp Nelson, Al van der Beek, Tel Stewart et Paul Anderson sont 5 musiciens venant tout droit d'Utah aux USA. Ils se sont fait connaître grâce à Youtube en 2011 en reprenant des titres pop, des bandes originales de films ou des morceaux classiques de façon moderne, s'avoisinant à des artistes transcendant les codes tels Lindsey Stirling. Le désormais quatuor (Tel Stewart ayant quitté la formation) ira jusqu'à paraître un premier album intitulé "Youtube Hits vol. 1" en décembre de la même année. Cinq albums plus tard, leurs clips ont été visionnés des millions de fois de part leur qualité visuelle et esthétique.

Interprétation du "Star Wars Theme" en forme de parodie (2012)


 
"Michael meets Mozart"  (2011)



Cover de "A Sky Full Of Stars" de Coldplay (2015)


Cette dernière vidéo est un parfait exemple de leur maniement moderne de l'instrument. Que ce soit le piano ou le violoncelle, ils n'hésitent pas à les détourner  pour en faire des outils de percussion, à démonter le clapet d'un piano pour frotter ou pincer directement les cordes à la main ou à l'archer, ou encore à partager un instrument à cinq mains en parfaite symbiose. 

Devant tant d'ingéniosité, leur son est une invitation à la sérénité. Dès les premières notes découle un instant d'éternité.

Cover de "Titanium" de David Guetta (2012)

"One Chance To Dance" : LA vitamine pop de cet hiver !

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L'hiver s'installe. Avec lui, ses tracas : le froid, le verglas, les nez qui coulent, les jours racourcissant. On sait, c'est terrible. Affreux même.

Mais à vous, fidèles lecteurs, je vous ai trouvé un remède efficace pour lutter contre cette morosité ambiante. La vitamine pop de cet hiver : "One Chance To Dance" prescrite par Naughty Boy & Joe Jonas.


Dès les premières notes, on a envie de frétiller telle une dernière feuille sur son branchage. Le branchage en moins, un rythme ultra efficace en plus. Oui, c'est plus cool. Bon ok, pour poser vos guirlandes lumineuses de Noël c'est moins pratique, ok. Mais là, on s'égare.

Une dose de soft électro, une cuillérée groovy saupoudrée d'accords indiens. L'effet est immédiat.  Joe Jonas apporte de sa fraicheur et de sa chaleur en même temps. La température est prise : la fièvre du dancefloor est à son maximum !!

Le dj / producteur britannique nous avait déjà guéri des hivers passés de ses mélodies imparables. Si si. Petites piqures de rappel :

 
"Runnin" feat. Beyoncé & Benjamin Arrow (2015)
 
 
"La La La" feat. Sam Smith (2013)
 
 
"Wonder" feat. Emeli Sandé (2012)

"One Chance To Dance" est à prendre chaque jour, les effets de cette vitamine sont des plus efficaces. A coup sûr ce sera le hit (médical) de cet hiver. Le vent froid se relève. Vite, remettons la musique en marche.

n.

Orelsan "Tout va bien" : l'ironie du sort.

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Tout va bien ! C'est Orelsan qui le dit.

Le titre produit par  le duo Stromae / Skread est sorti aujourd'hui et c'est une petite leçon de vie ponctuée de cynisme et d'amertume. Dans son propos, rien de gratuit. La profondeur se cache à nouveau derrière l'apparente simplicité.

La chanson démarre par les mots "Dors, Dors" à l'instar d'une berceuse pour enfant. La voix d'Orelsan est empreinte de douceur.
Puis c'est la rupture. Trois portraits piquants se succèdent : le SDF, la femme battue et le militaire. Aurélien rassure comme il peut l'enfant qui l'accompagne : "Petit, Tout va bien", et lui livre une version biaisée de la réalité.

"Si le monsieur dort dehors, c'est qui l'aime le bruit des voitures ... si un jour il a disparu c'est qu'il est devenu millionnaire. Si la voisine crie très fort, c'est qu'elle a pas bien entendu ; si elle a du bleu sur le corps, c'est qu'elle a joué dans la peinture."

La chanson s'achève par "Dors, Dors" et s'apparente aux contes pour enfant qu'on narre  pour s'endormir, et qui sont pourtant terrifiants. Sauf que là, le pays imaginaire ressemble à la vraie vie. 

Le propos est acerbe, cinglant et contraste avec le calme et la sérénité de la musique de Skread (influences orientales affichées).


Véritable tour de force dans l'écriture et la composition musicale, le titre est également magnifiquement illustré par le clip de Greg&Lio. Toute l'ironie du sort (humain) saute soudain aux yeux.



Bali

"Kids In Love" : amoureusement Kygo

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C'est un amour, un sentiment puissant et profond qui émane du nouveau single de Kygo. "Kids In Love".


     Un torrent émotionnel, électronique et instrumental à la fois, emporté par les voix rocks du groupe The Night Game et sublim-inal de la chanteuse suédoise Maja Francis. Ensemble, ils y content un amour d'enfant, si beau et pourtant défunt, car comme tout à chaque bonne chose il y a une fin...

Sorti le 3 novembre dernier,  ce titre reprend les ingrédients d'une pop électro éclair et luminescente qui avait éclos ses beaux jours avec des hits comme "Firestone", "Stole the show" ou le plus récent "It ain't me" featuring Selena Gomez.

 
"It ain't me" feat. Selena Gomez (2017)

"Firestone" feat. Conrad Sewell (2015)


Pour "Kids In Love", le DJ norvégien a collaboré avec The Night Game, un groupe alternative rock américain débarqué l'année dernière dans la veine de formations telles Kings of Leon ou You And Me At Six. Un nom qui devrait marquer les années à venir.

Pour ce nouveau single, extrait du second album de Kygo sorti début novembre, il y fait le choix de la continuité tout en gardant une recette d'un succès si flamboyant.

n.